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Les
différents documents relatant l’activité du 18 août
des troupes Polonaises n’étant pas homogènes, nous avons
choisi de prendre la synthèse faite au niveau du calendrier présenté
dans le livre La 1° Division Blindée en marche – Ouvrage collectif
(1 Dywizja Pancerna w Walce – Praca Zbiorowa ) comme base compte tenu
des nombreuses interprétations des faits que nous avons trouvé
par ailleurs.
Dans la nuit
du 17au 18, départ du Groupement Tactique composé du 2°
RB, du 8° B C qui, dans la matinée, a atteint la Région
des Champeaux où des combats se sont déroulés à
environ 3 km au Sud.
Envoyé avec la tâche d’intercepter la retraite de l'ennemi,
qui se retirait du chaudron en direction du Nord-Est, le 1° Bataillon
de Chasseurs Podhale a atteint la côte 258 (1 km au sud-ouest des
Champeaux), où il s’est organisé défensivement. Ainsi
a été améliorée la situation de la 2e RB et
du 8° Bataillon de Chasseurs.
La côte 259 a été reprise puis perdue par le 9°
Bataillon de Chasseurs.
Pendant ce temps, le groupement formé du 10° Dragons et du
24 ° Lanciers et d’une unité Antichar a gagné la zone
Sud des Hordousseaux tandis que le 1° R B prenait la côte 137
à 1 km à l’ouest d’Ecorches.
Le matin, le 10° P.S.K renforcé par un anti-escadron antichar
s’est avancé, dans les conditions très difficiles vers Chambois.
L’après-midi, il est arrivé au nord du village qui était
fortement défendu, et bombardé par nos propres avions.
Pendant toute la journée, toutes les unités ont mené
une lutte constante, appuyée par l'artillerie de la 4° Division
Britannique qui a bombardé en permanence d’un feu intense l'ennemi
qui essayait de s'échapper du chaudron, et soutenu la progression
de nos unités.
Deux documents émanant du Général Maczeck marque une évolution critique qui mériterait d'être expliquée.
Dans "Avec mes Blindés", publié en 1967, nous pouvons lire :
"Le détachement de Koszutski quitte ses quartiers après minuit, mais dans l'accomplissement de sa tâche il est victime des difficultés résultant du terrain, de l'obscurité et d'une mauvaise prononciation française. Pour sortir de l'enchevêtrement de chemins vicinaux et de sentiers, Koszutski prend un guide civil qui le conduira non point à Chambois mais à Champeaux, plus à l'est.
Le détachement qui avance dans cette direction, toujours convaincu qu'il s'approche de Chambois, tombe sur les quartiers de nuit de l'état-major et des éléments de la 2e division blindée. Jusqu'à l'aube il poursuit des combats tenaces contre les Allemands qui, revenant de leur stupeur, obligent Koszutski à se retirer en direction du sud.
... Au matin du 18 août, je suis obligé de constater que nous n'avons pas avancé d'un seul kilomètre en direction de Chambois ce qui signifie que notre mission de couper la retraite aux Allemands est loin d'être remplie.
C'est pour ces deux raisons peut-être - le détachement spécial a reconnu le danger qui nous menaçait à l'est, et il a profité de l'occasion pour prendre une revanche sanglante pour la campagne en Pologne - que je n'en ai jamais voulu au lieutenant-colonel Koszutski d'avoir suivi une fausse direction au cours de sa mission."
Le texte du rapport écrit en 2000 est de toute autre nature :
Ecrire un rapport 56 ans après les faits nous semble être la preuve d'une discordance qui ne peut qu'entraver le devoir de mémoire que nous aimerions voir mettre en oeuvre.
Rappel
: le livre de la 1° DB polonaise dans lequel nous avons trouvé
lechapitre "Dans le chaudron aux Champeaux" de Stanislas Kosutski
date de 1946 !
Etude réalisée dans le cadre du 70° anniversaire de la Libération
dans le cadre du sujet "Pays d'Auge, dernier bastion allemand"
(Extraits du livret « Les non-dits de la poche : Les Polonais martyrs et héros)
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